vendredi 28 décembre 2012

Le financement du revenu de base


A l’heure de l’austérité, de la dictature des marchés et du déni de démocratie, la question du revenu de base est plus que jamais d’actualité. Les divergences entre les choix des dirigeants et la volonté de la population apparaissent au grand jour. L’information circule, le plébiscite en faveur du revenu de base prend de l’ampleur, un revenu minimum d’un montant fixe, illimité dans le temps et cumulable sans dégressivité.
Les sondages sont là pour nous le confirmer. Selon une étude de l’Ifop d’avril 2012 pour le mouvement Colibris, 60 % des sympathisants de gauche y sont favorables. Plus récemment, suite à des articles parus dans les média belges Le Soir et La Dernière heure, ce dernier a réalisé un sondage auprès de 5 000 internautes. Le résultat indique qu’une majorité est pour la mise en place d’une telle mesure. Cela conforte les expériences de vulgarisation menées par les promoteurs du revenu de base, lorsque les gens sont informés, rares sont ceux qui n’adhèrent pas.
Le principal argument qui vient à l’esprit du candide, c’est celui du financement. Une réaction naturelle qui démontre que le principe n’a pas été compris et cette remarque s’applique en premier lieu à nos représentants politiques. Le revenu de base ne se finance pas, il se substitue au système de redistribution actuel. C’est une rationalisation et une fusion de l’existant.

lundi 17 décembre 2012

Un juste retour sur investissement

Quelle ironie ! Nous travaillons dans l’objectif de nous libérer des contraintes matérielles, grâce à la mécanisation, à l’informatisation, à l’organisation, et nous y parvenons si bien que nous devrions crier victoire. Et pourtant, la réalité est toute autre. Notre seule récompense pour être parvenu à stabiliser la production économique tout en réduisant le travail nécessaire, c’est l’exclusion, les licenciements et le chômage.

Disons le clairement, nous avons réussi notre mission, nous demandons notre juste récompense. Cette richesse n’a pas disparu, elle ne s’est pas volatilisée, elle a simplement été redistribuée entre les travailleurs résiduels et les actionnaires. C’est une erreur d’aiguillage. Rétablissons le mérite de chacun et attribuons aux parias de l’économie cette légitime rémunération.

Pas une allocation chômage octroyée sous conditions et menace de radiation, mais un revenu inaliénable. Pas un RSA dégressif qui incite au travail au noir, mais un revenu cumulable avec le salaire. Pas un système de contrôle des individus, complexe et inutile, mais une rationalisation et simplification des mécanismes de redistribution. Un même montant pour tous, sans condition, de la naissance à la mort.

Que le bon sens reprenne ses droits, que les promesses soient tenues. Réclamons ce revenu de base maintenant. Ce n’est que justice. Cette idée de revenu de base, portée par plusieurs prix Nobel, avance à grand pas dans les esprits. Plus de détails sur le site http://revenudebase.info

Courrier des lecteurs paru dans Témoignages, puis le lendemain dans le Quotidien, sous un autre titre.

http://www.temoignages.re/un-juste-retour-sur-investissement,61508.html
http://www.lequotidien.re/opinion/le-courrier-des-lecteurs/212391-revenu-de-base-ce-que-nous-voulons.html

dimanche 28 octobre 2012

Rééquilibrer le marché de l'emploi


La croissance miracle

La solution à tous les maux, celle qui a toujours résolu les problèmes, la seule issue connue pour sortir du tunnel. 

Autrefois, nous étions pauvres, mais heureux. Simplement parce que tant qu’il y a de la croissance, il y a de l’espoir. Demain, je serais riche !

Autrefois, nous n’étions pas chômeurs, car les licenciements étaient moindre par rapport aux créations d’emplois. L’amélioration de la productivité, destructrice d’emploi, était supplantée par l’augmentation de la production, créatrice d’emploi.

Autrefois, nous voyions les inégalités se réduire, car les employeurs devaient proposer des salaires décents, pour attirer le peu de main d’œuvre encore disponible. C’était le temps du plein emploi.

dimanche 19 août 2012

Plaidoyer pour une constitution vivante. 

Organisons nous pour donner vie à notre constitution.

Fut elle un jour une énonciation parfaite, les accrocs de l’histoire creusent des failles que l’ingéniosité des hommes exploite afin d’en tirer des privilèges.

Notre bouclier protecteur n’est pas omniscient. Nous nous devons de lui offrir la réflexion qui lui fait défaut.

Laissons les candidats déclamer leurs discours, et accordons leur les mandats qu’ils chérissent. Ces leaders compétents nous mèneront pour notre bien être vers des vallées scintillantes et des trésors technologiques.

Et nous, citoyens, efforçons nous d’être les garants de notre constitution, car ces meneurs ne tarderont pas à l’assiéger, puis la démembrer.

lundi 30 juillet 2012

Et après ? Les conséquences écologiques.

Année 2020, nous avons basculé dans la nouvelle ère, le revenu de base a été instauré.

Le monde est toujours en crise, l’économie n’est pas stabilisée, mais au moins la paix sociale est devenue réalité. Chacun reçoit une prestation monétaire inconditionnelle, suffisante pour couvrir ses besoins vitaux : logement, nourriture, vêtements.

Ces dernières années, la croissance de l’économie a causé des ravages. Les constats alarmants se succèdent : pollution, montée des eaux, réchauffement climatique, épuisement des ressources, coma circulatoire. Pourtant, les économistes nous ont affirmé que le revenu de base permettrait d’enclencher une récession heureuse, qu’il serait possible de consommer moins, tout en conservant notre niveau de vie.

dimanche 24 juin 2012

Un dividende tombé du ciel

Suite à toutes ces collectes d’informations à propos du revenu universel, je me suis focalisé sur le cas particulier de l’Alaska. Et puis, je me suis posé la question de savoir si d’autres pays ne seraient pas encore plus propices à l’instauration d’un dividende universel.

Un dividende universel

L’Alaska a créé en 1976 un fond établi constitutionnellement, l'«Alaska Permanent Fund" qui est financé par un minimum de 25% des revenus du pétrole chaque année, dans l’objectif de faire bénéficier les générations futures d’une rente. Ainsi, chaque habitant d’Alaska, du nouveau né au retraité, reçoit une somme oscillant autour de 1000 € selon les années, issue des revenus d’investissements de ce fond.

Ce système est original puisqu’il ne nécessite pas de contribution de la population. Il s’agit d’un aléa environnemental ou contextuel, le fait qu’un état dispose d’une manne, un excès d’hydrocarbures, ou de devises. Mais l’exception ne s’arrête pas là, il faut encore que cet état décide d’en faire profiter son peuple plutôt que de le conserver jalousement.

vendredi 4 mai 2012

Un outil de régulation

Le revenu de base, outil de régulation du marché du travail

Une lame de fond s’abat actuellement dans les cafés repaire de l’île de la Réunion, ces lieux d’échanges initiés par l’émission «là bas si j’y suis». Du nord au sud, la présentation du revenu de base éveille les curiosités.

A ceux qui prétendent que la Réunion vit sous perfusion et que le revenu de base le mettrait encore plus en évidence, les autres répondent qu’une île est un endroit approprié pour mener un projet pilote et démontrer ses effets positifs. Ainsi, il sera plus simple de constater si la perfusion devient de moins en moins nécessaire.

 Au cours des débats, il m’arrive de proposer un argument supplémentaire qui jusqu’à présent n’a pas été contesté. Le revenu de base serait un outil permettant d’adapter l’offre à la demande d’emploi. La modulation de son montant serait une conséquence du contexte économique et social.