lundi 2 décembre 2013

Ciné débat

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », « sans travail, pas de revenu »

Telle est la logique judéo-chrétienne qui hante nos consciences.

Nous restons prisonniers de ce postulat dans un monde en pleine mutation, face à de nombreux défis économiques, écologiques et sociaux. Si longtemps ce lien entre activité et rémunération a paru soutenable, ce n’est plus le cas aujourd’hui.

A travers la diffusion du film « une impulsion culturelle » (version courte 45 min), les promoteurs de revenu de base à la Réunion entendent faire avancer l’idée qu’un revenu minimum inconditionnel est préférable et surtout réalisable.

Un débat avec le public après la projection permettra d’aller plus loin, pour évoquer les pays qui le mettent en place, les modèles de financements proposés par les économistes et prix Nobel, les partis politiques qui le proposent en France et dans le monde.

Les valeurs de partage, de dignité, de fraternité, prennent tout leur sens lorsque l’on accepte de donner à tous de quoi manger, s’habiller et un toit pour dormir.

Sans croissance, le plein emploi reste une chimère. Nous ne pouvons plus continuer à culpabiliser ceux qui n’ont pas les armes pour se battre dans cette société de compétition à outrance.

Une société de coopération peut naître si chacun a de quoi satisfaire ses besoins de base. Avec un revenu de base, chacun a le choix d’apporter à la société selon sa volonté, que ce soit bénévolement ou contre rémunération à travers un emploi.

La définition officielle du Mouvement Français pour un Revenu de Base est très largement partagée : Le revenu de base est un droit inaliénable, inconditionnel, cumulable avec d’autres revenus, distribué par une communauté politique à tous ses membres, de la naissance à la mort, sur base individuelle, sans contrôle des ressources ni exigence de contrepartie, dont le montant et le financement sont ajustés démocratiquement.

Cafeco 192- Ciné débat : réflexion autour du film "Le revenu de base, une impulsion culturelle"
Animation par Loïc Damey et Ketty Lisador
http://aid97400.lautre.net/spip.php?article1290



lundi 3 juin 2013

Trocopoly


Monopoly sans banque


Jouer au Monopoly sans banque, c’est possible ! Vous savez, au début de ce jeu, il faut distribuer aux joueurs une certaine somme d’argent, qui vient de la banque. Et souvent, tous les joueurs se trouvent à court de liquidité et s’accordent pour en réclamer plus encore. Voici la solution pour se passer de monnaie bancaire.

Le principe repose sur un mécanisme de créances entre les joueurs. Plutôt que de devoir passer par un tiers de confiance pour garantir un paiement, autant se restreindre aux seuls réels acteurs de l’économie, les individus. Ainsi, ce sont les joueurs eux mêmes qui se font crédit, en gageant ce qu’il possède déjà.

Lorsqu’un joueur hypothèque une propriété, il émet une créance pour la même somme, qu’il peut donner à un autre joueur. En faisant cela, le joueur fragmente son capital en petites unités et peut le transmettre selon ses besoins pour procéder à des échanges justes.
  
Cette variante est avant tout pédagogique. Elle permet de montrer que jouer au Monopoly en système ouvert, avec une banque, n’est pas obligatoire. Les changements ne dénaturent pas l’essence du jeu, c’est à dire de ruiner tous les autres joueurs. Ainsi, il est possible de jouer en système fermé, uniquement entre les joueurs, sans apport d’une valeur monétaire externe.

lundi 11 mars 2013

Refondre les aides pour soulager la Caf


Nous sommes consternés de voir ce système de minima sociaux qui atteint ses limites, avec l’exemple de la CAF de La Réunion obligée de fermer l’accueil au public pour rattraper le retard dans le traitement des dossiers. Notre monde part à la dérive, avec les conséquences les plus terribles pour les classes sociales les plus défavorisées. Pendant que certains apprennent la vie dans les livres, d’autres l’expérimentent dans la réalité la plus dure qui soit.

Le monde a changé. Comme dans tous les pays développés, de multiples aides et assurances se sont mises en place au fil du temps (retraite, chômage, minimum vieillesse, CMU, AAH, ASS, API, etc.). La liste est longue, pour finalement aboutir à une prestation monétaire pour tous. Des calculs de droits en fonction des revenus, des indexations en fonction des parts fiscales, des contrôles de déclarations, des sanctions sont appliqués qui ont certainement eu leur utilité par le passé, lors de la montée en charge progressive du système global de solidarité. Son obsolescence apparaît maintenant au grand jour.

Puisqu’il n’est plus tolérable aujourd’hui de laisser quelqu’un au bord du chemin, sans ressource, alors passons le cap et acceptons de fournir une prestation monétaire inconditionnelle à tous.